En route vers le repêchageQuelques conseils du LIHVSS
Cette maxime n’a plus aucun secret dans le monde du hockey :
Le repêchage n’est pas une science infuse. Ponctuée de sérieuses blessures et de questionnements à l’égard de certains espoirs, la dernière saison de hockey annonce un repêchage des plus imprévisibles depuis fort longtemps. Afin d’éclairer les directeurs gérants errant dans le doute face à leurs sélections, le
LIHV Scouting Service (LIHVSS) propose un court reportage sur les tendances du prochain encan amateur.
Un repêchage majoritairement européenComparativement à l’an passé, les têtes d’affiche du repêchage de 2012 sont en grande partie des Européens. Les Ryan Nugent-Hopkins, Jonathan Huberdeau et Ryan Strome de 2011 laissent donc place aux Nail Yakupov, Filip Forsberg et Mikhail Grigorenko comme successeurs du top 5 au repêchage. Aux yeux du LIHVSS, ces espoirs n’ont rien à envier à ceux de l’année précédente, même qu’au contraire, ils pourraient faire ouvrir les yeux aux détracteurs de l’encan de 2012 par la finesse que déploient les Européens.
Par contre, le fait que certains Européens n’aient pas passé à l’Ouest lors de leur carrière junior peut faire en sorte que leur ascension à la LNH soit ralentie. En effet, ces joueurs doivent terminer leur contrat en Europe avant de signer avec une équipe de la LNH. Il est ainsi évident que la patience est de mise quant à leur développement.
Le facteur Russe, une réelle inquiétude?Il faut l’avouer franchement : les Russes ont toujours suscité des inquiétudes face à leur désir d’évoluer dans la LNH. Nikita Filatov, Nikolai Zherdev, Vladimir Tarasenko et Evgeny Kuznetsov sont des bons exemples de Russes qui ont tardé à traverser l’Atlantique ou qui ont tout simplement fait un trait sur une éventuelle carrière en Amérique du Nord.
Les meilleurs espoirs de 2012, comme Nail Yakupov, Mikhail Grigorenko ou Alex Galchenyuk (tous Russes), ont dû se faire convaincants ces derniers temps afin de rassurer les équipes de la LNH quant à leur désir de jouer en Amérique. Outre cette peur qu’ils décident de jouer dans la KHL, les Russes effraient les dirigeants des équipes lorsqu’il est question d’éthique de travail et de combativité. Est-ce que cette étiquette colle aux espoirs de 2012 natifs de la Russie? Sans vouloir tous les mettre dans le même panier, le LIHVSS estime qu’il faut être méfiant lorsqu’il s’agit de sélectionner un espoir Russe.
Les blessuresPlusieurs espoirs ont eu leur lot de blessures lors de la saison 2011-12. Blessures à l’épaule jusqu’aux blessures au genou, en passant par les commotions cérébrales, on peut croire que certaines équipes seront réticentes à sélectionner en début de repêchage les espoirs qui ont été gravement blessés.
Parmi les grands blessés, il y a Alex Galchenyuk (genou), Morgan Rielly (genou), Jarrod Maidens (commotion) et Zemgus Girgensons (fracture de la mâchoire). Dépendamment de la gravité de la blessure, certains espoirs ont pris du retard dans leur développement malgré un talent indéniable. Malgré une quantité inhabituelle de blessures aux meilleurs espoirs du repêchage, le LIHVSS considère que chaque formation doit s’assurer du rétablissement complet de la blessure du joueur qu’elle sélectionnera.
Repêcher un gardien en première ronde, un choix logique?La tendance à repêcher un gardien avec son premier choix est une stratégie de plus en plus redoutée par certains DG. Non pas parce que les gardiens d’aujourd’hui n’ont pas de talent, simplement car leur développement est plus lent que celui d’un attaquant ou d’un défenseur. Dans le contexte d’une ligue simulée, le LIHVSS adhère à cette théorie en affirmant qu’un bon gardien se retrouve plus facilement dans les rondes tardives (3e ronde et plus) qu’un marqueur naturel. Les meilleurs exemples sont Jonatahn Quick (3e ronde) et Henrik Lundqvist (7e ronde).
Article à lire sur le sujet :
blogs.edmontonjournal.com/2012/03/22/you-cant-draft-goalies-and-neither-can-anybody-else/Qu’en est-il donc de repêcher un gardien européen avec son premier choix? Mmm…
AJOUT : Les choix sûrs du repêchageMalgré tous les impondérables de cette année, le repêchage de 2012 nous réserve également des joueurs moins risqués et à qui il est possible de projeter une excellente carrière dans la LNH. Voici cinq joueurs dont leur progression a beaucoup de chance d’atteindre son plein potentiel.
1. Ryan Murray, D, classé 2e en Amérique du Nord.
Ryan Murray est le genre de joueur qui, par son excellent analyse du jeu et ses qualités athlétiques, sera en mesure de jouer longtemps dans la LNH. C’est un des rares espoirs de 2012 qui est prêt pour la LNH, ce qui permet d’estimer sans réelles craintes qu’il jouera de 15 à 20 ans la LNH à un haut niveau de jeu.
2. Filip Forsberg, LW, classé 1er en Europe.
Le LIHVSS ne voit pas Filip Forsberg comme un futur meilleur marqueur de la LNH. En fait, Forsberg est vu comme un marqueur constant de 70 points. Il a beaucoup de talent, certes, mais il n’est pas dans la catégorie des grands joueurs vedettes, comme Steven Stamkos, à qui on demande de transporter son équipe. Le jeune Suédois n’a pas l’étiquette du high risk, high reward.
3. Jacob Trouba, D, classé 9e en Amérique du Nord.
Le jeune Trouba est reconnu pour sa grande fiabilité en défensive. Selon le LIHVSS, son jeu défensif est si bien développé que Trouba n’aurait aucune difficulté à affronter des professionnels. Son caractère offensif est en bon développement et on ne craint pas qu’il deviendra un excellent joueur de hockey.
4. Bendan Gaunce, C, classé 13e en Amérique du Nord.
Rapide et imposant physiquement, Brendan Gaunce est le prototype recherché dans la LNH pour un joueur de centre. Son gabarit lui permet de gagner ses batailles le long des rampes et de mettre ses adversaires en échec afin de faire de l’espace pour ses ailiers. Il sera sans aucun doute un excellent joueur de deuxième trio grâce à son patin et son physique.
5. Tanner Pearson, LW, classé 25e en Amérique du Nord.
Tanner Pearson s’est développé tardivement. Son stage junior dans la OHL a débuté à 18 ans et cela explique en partie la raison pour laquelle il sera sélectionné au repêchage à l’âge de 20 ans. Pour la LIHV, son statut est intéressant, car il jouera professionnel dès l’an prochain dans la AHL. Ses qualités offensives sont indéniables et il constitue un choix moins risqué par les deux années qu’il a d’avance sur les autres joueurs de l’encan de 2012.
Qui entendra son nom en premier?C’est assurément le rêve de tout joueur de hockey, mais il n’y a qu’un seul élu par année. En raison des blessures aux joueurs de premier plan de ce repêchage et du facteur Russe, il n’y a pas nécessairement de #1 incontesté cette saison. Selon le LIHVSS, certains DG miseront sur le talent brut, alors que d’autres prendront celui qui pourra jouer dans la LNH le plus rapidement. Le LIHVSS tient à préciser que ce sont les préférences et la mentalité de chaque organisation qui déterminent le choix idéal pour elle.
En conclusion, le LIHVSS y va de son top 10 des meilleurs espoirs au repêchage :
1. Nail Yakupov, RW : un fin marqueur mélangeant puissance et finesse
2. Filip Forsberg, LW : ailier complet et talentueux
3. Mikhail Grigorenko, C : un centre format géant débordant de talent
4. Ryan Murray, D : il fait tourner des têtes par la fluidité de ses gestes
5. Alex Galchenyuk, C : fabricant de jeu hors-pair possédant un bon gabarit
6. Matt Dumba, D : en finesse comme PK Subban, en robustesse comme Zdeno Chara
7. Griffin Reinhart, D : un véritable mur à la ligne bleue doté d’une belle touche offensive
8. Teuvo Teravainen, LW : sa progression a ouvert les yeux du LIHVSS quant à son talent
9. Jacob Trouba, D : fiable dans tous les aspects du jeu, très complet
10. Cody Ceci, D : une arme redoutable sur l’avantage numérique
En prime, 5 joueurs à considérer lors des rondes ultérieures :
1. Yanni Gourde, C : meilleur marqueur de la CHL en 2011-12, le jeune Québécois s’est entendu avec le club-école des Sharks de San Jose.
2. Zach O’Brien, RW : s’il avait mesuré 6 pieds, il aurait été un choix de première ronde à son année de repêchage. Long shot intéressant dans son cas.
3. Spencer Abbott, C : le gagnant du prestigieux trophée Hobey-Baker n’a pas été sélectionné par une équipe de la LIHV.
4. Kevin Roy, LW : déjà une petite sensation Youtube à 13 ans, le Québécois n’a fait qu’une bouchée des rangs collégiaux cette saison avec 104 points en 59 parties.
5. Félix Girard, C : son titre de capitaine à Baie-Comeau à 18 ans seulement fait foi de son leadership incontestable et de son caractère exemplaire.
Le repêchage n’est définitivement pas une science infuse et ce n’est pas l’encan de 2012 qui permettra d’en dire le contraire! Sur ce, le LIHV Scouting Service tient à souhaiter un excellent repêchage à tous.
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